CRTA , UN CLUB À LA CROISÉE DES CHEMINS
Coupe du monde 1982, l’Algérie bat l’Allemagne 2-1Un souvenir inoubliable
|
|
|
ARTS MARTIAUX
L'érudit du Judo Chérif Hammadou

Par Farid Maloum
Natif des Ath Yirathen, plus précisément de Taourirt Mokrane, l’érudit du judo, Maitre Hammadou Cherif, 6e Dan, respire toujours le judo et continue à fouler passionnément les tatamis. Difficile pour lui de s’en éloigner, il ne lésine pas sur les moyens pour transmettre sa riche et remarquable expérience aux judokas. Viscéralement attaché à cette discipline que l’on qualifie divinement de voix de souplesse et qu’il affectionne excellemment, il est présentement directeur technique et sportif au sein du club de judo de Rouiba dont l’effectif des athlètes dépasse les cinq cents.
Féroce rivalité et malchance
Le vaillant judoka de 64 ans a quitté son village Taourirt Mokrane à l’âge de 5 ans et a passé toute sa tendre enfance à Ain Taya et Rouiba. C’est dans la prestigieuse école de Bordj El Kiffan qu’il a fait ses premiers pas au judo. Ses aptitudes intrinsèques d’athlète lui ont valu le nom de judoka né. « Vu ma souplesse, on m’a toujours signifié explicitement que je suis judoka avant la lettre » dit-il humblement avant d’ajouter: « J’ai eu la chance d’évoluer dans une école qui a enfanté des judokas de renom, entre autres, Souakri Salima (Olympienne et championne d’Afrique), Oullal Kaouther, les frères Benamadi, les frères Kackach, les frères Lazazi et sans oublier le feu Zibouche Allah yarahmou. » Tout ce beau monde était sous la houlette du Maitre Saoud Omar, arbitre et expert international. Ce dernier l’a toujours engagé dans diverses compétitions dans la catégorie de 60 kg dominée à son époque par Moussa Ahmed qui deviendra, plus tard, international et entraineur national ayant contribué à la médaille d’argent remportée par Benyekhlef aux jeux olympiques de Pékin en 2008. Dans sa catégorie, une foule de talentueux judokas en l’occurrence, Akib. (Oran), Yagoub Menouer, feu Mabed Mustapha assyafou Rebi, Maldji Hakim, Ouara Nacer et Sid Ali Lebib (Ex-Ministre) se disputaient les titres. « Le système de compétitions obéissant aux quotas ainsi que l’intense et féroce rivalité dans ma catégorie ne m’ont malheureusement pas permis de me frayer un chemin parmi eux. En plus, je manquais tellement de moyens que faisais de l’autostop pour rentrer chez moi. » admet-il modestement sans pour autant abandonner, car il aimait suffisamment le judo pour en faire des sacrifices.
Meilleur entraineur en 2015 et 2017
Comme une pierre ne tombe jamais seule, une méchante blessure qui a nécessité l’ablation de son ménisque, vient briser à jamais ses aspirations d’athlète compétitif et l’oblige à se convertir en entraineur. « J'ai fait toutes les formations nécessaires jusqu’à entraineur 2e degré chez Menia Allah yarahmou (JSK), puis je me suis lancé dans l’aventure du coaching juste pour ne pas décrocher, mais le destin en a voulu autrement. J’ai commencé avec les jeunes d’Ain Taya, puis ceux de Boudouaou avec maitre Hakim Maldji dans les années 90. » Il s’investit dans la formation et prend en main les jeunes de Rouiba auxquels il donne les rudiments et techniques de judo. Son travail d’entraineur accompli et d’éducateur exceptionnel ne tardent pas à donner fruit. Dès lors, sa carrière prend une autre dimension en enchainant titres après titres, nationaux et internationaux, en jeunes, en séniors, par équipes. Cette série de bons résultats l’a mené à s’adjuger à deux reprises le titre de meilleur entraineur en 2015 et 2017. Sensei Cherif Hammadou a été honoré plusieurs fois par les autorités locales et sportives pour les loyaux services rendus à la jeunesse, au sport en général et au judo en particulier, à ne citer que les exploits de Agouar Imane, championne d’Afrique et un bon classement aux championnats du monde judo, Ahmed Manal, deux fois championne arabe.
Du travail à faire pour le judo algérien
Les fonctions du Sensei Cherif Hammadou ne se limitent pas uniquement aux contours et surfaces des tatamis, mais elles touchent à d’autres aspects de la discipline à savoir la gestion et la promotion du judo. Il s’y implique activement en siégeant à ligue d’Alger de judo comme président de la commission. « En plus d’être directeur sportif du club de judo de Rouiba renfermant sept entraineurs en son sein, je suis aussi président d’une commission à la ligue d’Alger de Judo. Le sport m’a rendu public et el hamdoullah, tout le monde me respecte. »
Intervenant actif sur la scène sportive et très au fait de la situation y prévalant, il pense que le judo algérien était bien côté au niveau africain et mondial, notamment avec l’apport de Banamadi, les médaillés olympiques Soraya Haddad et Amar Benyekhlef, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. « Il faudrait travailler davantage et mettre fin aux tiraillements qui nuisent la discipline. » constate-t-il amèrement.
La travail et le sérieux, clés de la réussite
Pour Maitre Hamadou, la réussite sportive des judokas, notamment dans le haut niveau, repose sur plusieurs paramètres : « En plus des qualités intrinsèques, du sérieux aux entrainements, les judokas ont besoin d’un cadre agréable de travail, d’infrasructures adéquates et de moyens financiers nécessaires à maintenir leurs motivations. » Il estime que le rôle de l’entraineur est bien sûr très important dans la gestion de l’aspect sportif et technique de l’athlète. « L’entraineur doit apporter une attention particulière à l’élément qui émerge du lot en ayant toujours l’œil sur lui et en lui assurant les suivis technique, physique et mental essentiels. » Poursuit-il avant d’affirmer : « Le travail et le sérieux conduisent souvent à la réussite, mais ce qui fait le plus la différence, c’est l’amour du judo ainsi que la grande volonté. »
Même s’il garde toujours un mauvais souvenir de sa méchante blessure survenue en 1985 et qui a freiné sa carrière d’athlète compétitif sur laquelle il misait tant, Seinsei Cherif est très satisfait de tout ce qu’il a accompli comme judoka et technicien. Il déclare modestement : « Je pratique un sport que j’aime, j’ai combattu et côtoyé les meilleurs judokas. La réussite se mesure par le nombre de titres et Dieu merci, j’ai hissé mes judokas et mon équipe sur les plus hautes marches, ce qui m’a valu d’être parmi les meilleurs coaches. Tout simplement, j’en suis comblé. »
Du parcours riche en évènements et en expériences, Da Cherif n’oublie pas pour autant la disparition des athlètes qu’il a connus et auxquels il rend hommage, paix à leurs âmes. Comme meilleurs souvenirs, il en garde beaucoup et il en cite un : « Les meilleurs souvenirs sont souvent les moments où l’on est honoré et ça m’est arrivé plusieurs fois. Une fois à Bercy en France où l’on faisait un stage, je me suis rendu en salle et j’ai trouvé les judokas assis. En me voyant, Amar Benyekhlef, vice- champion olympique, a demandé à tout le monde de se lever pour me saluer et prendre une photo avec moi. Il y avait le champion d’Afrique en titre Lyes Bouyacoub, Bennamadi, etc. Ça m’a vraiment fait plaisir. » Sur un autre registre, Il aurait pu monnayer son talent ailleurs, mais il a préféré rester en Algérie. Avec du recul, il regrette le d’avoir refusé une offre alléchante du Koweit. El Mektoub di-t-il.
Pour finir, l’érudit du Judo Cherif Hammadou tient à remercier vivement M. Laras Rachid, originaire de Tizi Rached, président de la fédération algérienne de judo pour l’avoir aidé dans sa tâche. Il passe un grand bonjour à toute la région en général et à sa famille Hammadou en particulier, sans oublier son oncle Achour, paix à son âme. Pieuse pensée à lui.
Farid Maloum
Natif des Ath Yirathen, plus précisément de Taourirt Mokrane, l’érudit du judo, Maitre Hammadou Cherif, 6e Dan, respire toujours le judo et continue à fouler passionnément les tatamis. Difficile pour lui de s’en éloigner, il ne lésine pas sur les moyens pour transmettre sa riche et remarquable expérience aux judokas. Viscéralement attaché à cette discipline que l’on qualifie divinement de voix de souplesse et qu’il affectionne excellemment, il est présentement directeur technique et sportif au sein du club de judo de Rouiba dont l’effectif des athlètes dépasse les cinq cents.
Féroce rivalité et malchance
Le vaillant judoka de 64 ans a quitté son village Taourirt Mokrane à l’âge de 5 ans et a passé toute sa tendre enfance à Ain Taya et Rouiba. C’est dans la prestigieuse école de Bordj El Kiffan qu’il a fait ses premiers pas au judo. Ses aptitudes intrinsèques d’athlète lui ont valu le nom de judoka né. « Vu ma souplesse, on m’a toujours signifié explicitement que je suis judoka avant la lettre » dit-il humblement avant d’ajouter: « J’ai eu la chance d’évoluer dans une école qui a enfanté des judokas de renom, entre autres, Souakri Salima (Olympienne et championne d’Afrique), Oullal Kaouther, les frères Benamadi, les frères Kackach, les frères Lazazi et sans oublier le feu Zibouche Allah yarahmou. » Tout ce beau monde était sous la houlette du Maitre Saoud Omar, arbitre et expert international. Ce dernier l’a toujours engagé dans diverses compétitions dans la catégorie de 60 kg dominée à son époque par Moussa Ahmed qui deviendra, plus tard, international et entraineur national ayant contribué à la médaille d’argent remportée par Benyekhlef aux jeux olympiques de Pékin en 2008. Dans sa catégorie, une foule de talentueux judokas en l’occurrence, Akib. (Oran), Yagoub Menouer, feu Mabed Mustapha assyafou Rebi, Maldji Hakim, Ouara Nacer et Sid Ali Lebib (Ex-Ministre) se disputaient les titres. « Le système de compétitions obéissant aux quotas ainsi que l’intense et féroce rivalité dans ma catégorie ne m’ont malheureusement pas permis de me frayer un chemin parmi eux. En plus, je manquais tellement de moyens que faisais de l’autostop pour rentrer chez moi. » admet-il modestement sans pour autant abandonner, car il aimait suffisamment le judo pour en faire des sacrifices.
Meilleur entraineur en 2015 et 2017
Comme une pierre ne tombe jamais seule, une méchante blessure qui a nécessité l’ablation de son ménisque, vient briser à jamais ses aspirations d’athlète compétitif et l’oblige à se convertir en entraineur. « J'ai fait toutes les formations nécessaires jusqu’à entraineur 2e degré chez Menia Allah yarahmou (JSK), puis je me suis lancé dans l’aventure du coaching juste pour ne pas décrocher, mais le destin en a voulu autrement. J’ai commencé avec les jeunes d’Ain Taya, puis ceux de Boudouaou avec maitre Hakim Maldji dans les années 90. » Il s’investit dans la formation et prend en main les jeunes de Rouiba auxquels il donne les rudiments et techniques de judo. Son travail d’entraineur accompli et d’éducateur exceptionnel ne tardent pas à donner fruit. Dès lors, sa carrière prend une autre dimension en enchainant titres après titres, nationaux et internationaux, en jeunes, en séniors, par équipes. Cette série de bons résultats l’a mené à s’adjuger à deux reprises le titre de meilleur entraineur en 2015 et 2017. Sensei Cherif Hammadou a été honoré plusieurs fois par les autorités locales et sportives pour les loyaux services rendus à la jeunesse, au sport en général et au judo en particulier, à ne citer que les exploits de Agouar Imane, championne d’Afrique et un bon classement aux championnats du monde judo, Ahmed Manal, deux fois championne arabe.
Du travail à faire pour le judo algérien
Les fonctions du Sensei Cherif Hammadou ne se limitent pas uniquement aux contours et surfaces des tatamis, mais elles touchent à d’autres aspects de la discipline à savoir la gestion et la promotion du judo. Il s’y implique activement en siégeant à ligue d’Alger de judo comme président de la commission. « En plus d’être directeur sportif du club de judo de Rouiba renfermant sept entraineurs en son sein, je suis aussi président d’une commission à la ligue d’Alger de Judo. Le sport m’a rendu public et el hamdoullah, tout le monde me respecte. »
Intervenant actif sur la scène sportive et très au fait de la situation y prévalant, il pense que le judo algérien était bien côté au niveau africain et mondial, notamment avec l’apport de Banamadi, les médaillés olympiques Soraya Haddad et Amar Benyekhlef, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. « Il faudrait travailler davantage et mettre fin aux tiraillements qui nuisent la discipline. » constate-t-il amèrement.
La travail et le sérieux, clés de la réussite
Pour Maitre Hamadou, la réussite sportive des judokas, notamment dans le haut niveau, repose sur plusieurs paramètres : « En plus des qualités intrinsèques, du sérieux aux entrainements, les judokas ont besoin d’un cadre agréable de travail, d’infrasructures adéquates et de moyens financiers nécessaires à maintenir leurs motivations. » Il estime que le rôle de l’entraineur est bien sûr très important dans la gestion de l’aspect sportif et technique de l’athlète. « L’entraineur doit apporter une attention particulière à l’élément qui émerge du lot en ayant toujours l’œil sur lui et en lui assurant les suivis technique, physique et mental essentiels. » Poursuit-il avant d’affirmer : « Le travail et le sérieux conduisent souvent à la réussite, mais ce qui fait le plus la différence, c’est l’amour du judo ainsi que la grande volonté. »
Même s’il garde toujours un mauvais souvenir de sa méchante blessure survenue en 1985 et qui a freiné sa carrière d’athlète compétitif sur laquelle il misait tant, Seinsei Cherif est très satisfait de tout ce qu’il a accompli comme judoka et technicien. Il déclare modestement : « Je pratique un sport que j’aime, j’ai combattu et côtoyé les meilleurs judokas. La réussite se mesure par le nombre de titres et Dieu merci, j’ai hissé mes judokas et mon équipe sur les plus hautes marches, ce qui m’a valu d’être parmi les meilleurs coaches. Tout simplement, j’en suis comblé. »
Du parcours riche en évènements et en expériences, Da Cherif n’oublie pas pour autant la disparition des athlètes qu’il a connus et auxquels il rend hommage, paix à leurs âmes. Comme meilleurs souvenirs, il en garde beaucoup et il en cite un : « Les meilleurs souvenirs sont souvent les moments où l’on est honoré et ça m’est arrivé plusieurs fois. Une fois à Bercy en France où l’on faisait un stage, je me suis rendu en salle et j’ai trouvé les judokas assis. En me voyant, Amar Benyekhlef, vice- champion olympique, a demandé à tout le monde de se lever pour me saluer et prendre une photo avec moi. Il y avait le champion d’Afrique en titre Lyes Bouyacoub, Bennamadi, etc. Ça m’a vraiment fait plaisir. » Sur un autre registre, Il aurait pu monnayer son talent ailleurs, mais il a préféré rester en Algérie. Avec du recul, il regrette le d’avoir refusé une offre alléchante du Koweit. El Mektoub di-t-il.
Pour finir, l’érudit du Judo Cherif Hammadou tient à remercier vivement M. Laras Rachid, originaire de Tizi Rached, président de la fédération algérienne de judo pour l’avoir aidé dans sa tâche. Il passe un grand bonjour à toute la région en général et à sa famille Hammadou en particulier, sans oublier son oncle Achour, paix à son âme. Pieuse pensée à lui.
Farid Maloum
|
|